— Vous êtes Monsieur... ?

— Oui.

Être ou ne pas être compris, là est la vraie question. Encore que, pour ma part, cela me soit assez égal, avec peut-être une légère préférence pour la négative, que je trouve plus chic (cf. Courteline : « Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet. »).

Micron 1^er : La Pelle du 9 juin.

— Tu sais pas la dernière ? À son âge, il veut se lancer dans l'art dramatique !

— Oui, je sais... c'est dramatique.

« La numérisation à marche forcée du bétail humain par les GAFAM et leurs séides a conduit le monde au bord du gouffre. Avec l'avènement de l'IA générative, tous les espoirs sont permis d'un grand pas en avant décisif. »

Ilas Yapad-Planbey 

Je vois des smalacs partout.

Si seulement c'était du délire (tel le delirium tremens qui, par exemple, fait voir des rats partout), je pourrais au moins espérer en guérir. Mais ce n'est hélas que la plus obscène réalité.

Aussi ai-je dû me résoudre à mettre la société au ban de ma société.

Non mais !

Cette petite phrase, de l’historien Jean-Paul Deléage mais reprise et rendue célèbre par le bateleur Jacques Chirac dans son discours au IV^e Sommet de la Terre en 2002, a donc plus de vingt ans déjà.

Mais nous en avons tiré les leçons, si bien qu’à présent nous pouvons le dire haut et fort :

« Notre maison brûle et nous la regardons brûler... »

Depuis ce second tour du 30 avril, voici un néologisme appelé à faire florès, hélas : ad maudeam.

Quelle leçon peut-on tirer de ce premier tour de l'élection du Conseil d'État du 2 avril ? Eh bien, maintenant on sait que parmi les 102'467 électeurs qui ont pris la peine de s'exprimer il y a 31'315 abr mal-comprenants...

« Les arts plastiques ? J'adooooore : excellents placements, rendements élevés (surtout les produits dérivés). Que du bonheur ! »

Jeff Tykoons
(Glossybullshit™ Corp.)

« La littérature ? J'adooooore : excellents placements, rendements élevés (surtout les produits dérivés). Que du bonheur ! »

Harry Jackpotter

— Devoir se raser tous les jours, quelle barbe !

— Avoir tout le temps besoin de pisser, ça fait chier* !

*Ah ! Qu'en termes galants... je sais, je sais. Mais pour un bon mot je ne recule devant rien, la preuve !

Huit milliards d'ensmalaqués, dont neuf millions (moins un !) en Suisse : « Ça va ! », comme le chantait Brel dans Le Diable...

Mon frère : — Et encore merci pour les rappelle-pages...

Moi : — De rien, mais on dit « marque-pages », je te le rappelle.

Mon frère : — Très bien, je le marque !

Lui : — Ma chère, est-ce que vous vous rendez compte que depuis un quart d'heure vous n'avez pas dit une seule fois « C'est merveilleux » ?

Elle : — Oh, vraiment ? Mais c'est merv... euh, remarquable !

Je n'achète jamais un ouvrage dont le titre commence par un racoleur « Dictionnaire amoureux de... ».
J'ai des principes, moi.

« Épate-couillon » : l'autre nom du métavers.

Les Archets du Léman font flèche de tout bois !

Dans le mot « connecté », il y a le mot « con ».

Il y a aussi le mot « conne ».

Tout est dit.

Mardi.
Jour faste : pas vu un seul merdiphone de toute la journée !
(Je ne suis pas sorti de chez moi).

Donald T., un nanti dérapant.

On rapporte que le jeune Tapie sut très tôt voler de ses propres zèles. D'où son surnom (qu'il n'avait pas volé, une fois n'est pas coutume) de Tapie volant.

« Tou·x·te homme/femme/LGBTQIA+ bien portant·x·e est un·x·e malade qui s'ignore. »

Si quelqu'un s'avisait un jour de fonder un Comité pour la réhabilitation de l'adjectif invariable « bath », sans doute accepterais-je d'en être membre (voire, pourquoi pas, président) honoraire. Ce serait bath.

Tous les matins, je commence ma journée par une heure de solfège, selon un rituel bien rôdé : d'abord je chante, puis je déchante.

Kindle, liseuses et autres tablettes de lecture : oui… mais non. Donc non.

Ce qui fait courir les foules me fait courir aussi. En sens inverse, généralement.

Je ne suis pas celui que je crois.

« Un type pauvre » / « un pauvre type ».
Deux locutions qui n'ont pas la même signification et qu'il convient de bien distinguer.

Un type pauvre : moi

Un pauvre type : Donald T***

Le chaland : — Bonjour Madame l'antiquaire...

L'antiquaire : — Bonjour Monsieur, puis-je vous renseigner ?

Le chaland : — Volontiers. Avez-vous par hasard des objets vintage en anhydrure de polyoxybenzylméthylèneglycol ?

L'antiquaire : — Des... comment dites-vous ?

Le chaland : — Ben des objets en anhydrure de polyoxybenzylméthylèneglycol...

L'antiquaire (un peu perplexe) : — Euh, vous voulez sans doute dire des objets en bakélite ?

Le chaland (se frappant le front) : — Ah oui, c'est ça ! Je ne sais pas pourquoi, j'oublie toujours ce nom !

Avoir l'air d'un con, le plus sûr moyen de passer inaperçu dans la foule...

Jusqu'à présent, seuls les hétérosexuels ont eu à pâtir de la malédiction du mariage. Il y a là une profonde injustice qu'il convient de corriger en votant OUI au mariage pour tous le 26 septembre prochain. Y a pas de raison.

Heureux les pauvres d'esprit, car le royaume des SUV leur appartient.

— Ensmalaqués de tous les pays, ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !

— C'est pas correct !

— Comment ça, c'est pas correct ?

— De tels propos sont inacceptables, et je te préviens qu'il pourrait t'en cuire si quelqu'un s'avisait, à juste titre, de s'en plaindre auprès de la CEDH.

— Bon, bon, d'accord, tu dois avoir raison. Alors je rectifie :
Ensmalaqué-e-s de tous les pays, ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !

— Ah, voilà qui est mieux ! Tu vois que, quand tu veux, tu peux !

— Bof...

Rien de ce qui est humain ne m'est humain.

Pour le punir de ses écarts de conduite, j'ai mis mon majeur à l'index.

Corot, un peintre qui n'a pas besoin de vaccin (car Corot n'a virus).

Lui : — Ça y est, je suis venu à bout des mots croisés du Canard enchaîné de cette semaine, enfin presque : il me manque juste une seule lettre.

Elle : — Ah bon, et laquelle ?

— Dis donc, t'as vu ce type, comme il a démarré sur les chapeaux de roues ?

— Sûrement un musicos.

— Ah bon, et qu'en sais-tu ?

— Il s'est barré en 4x4 rapide...

Je me sens moins seul quand je suis seul.

Moi je fais comme Ésope, je reste ici et me repose.

La musique de Bach m'écrase, celle de Mozart m'insupporte, celle de Schubert m'enchante, et celle de Beethoven me comble.
(Si vous êtes comme ci, téléphonez-mi)

— Nom de Dieu de bordel de merde ! S'exclama le poète, saisi d'une fulgurante inspiration à l'instant même où il essayait de planter un clou.

Mais non, vous dis-je, Patricia Petibon n'est pas une danseuse, c'est une cantatrice ! Vous avez parfois de ces idées... on se demande où vous les pêchez.

Je mène une vie follement raisonnable. Ou l'inverse.

Elle : — Vous savez, toute ma vie, mes interlocuteurs m'ont toujours repris.

Lui : — Zeu.

Elle : — Zeu ?!?

Lui : — Oui, zeu, repri-zeu.

Elle : — Ah ! Vous voyez bien, ça continue...