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CATARÌ (Marzo)
(Testo  : Salvatore Di Giacomo, 1892 Musica  : Mario Costa)

Air de 4 strophes de septénaires en rimes alternées, qui n’est publié qu’en 1898 dans Ariette e sunette. Pietro Ghibellini a écrit justement que «  le paysage s’intériorise progressivement jusqu’à devenir pur paysage de l’âme  ». Le mois de mars devient peu à peu la réalité de Catherine, tandis que l’amant n’est qu’un petit oiseau qui a froid. C’est un petit joyau lyrique, dans une langue napolitaine très pure avec un «  stracquare  » dans le sens rare de  «  spiovere  » = cesser de pleuvoir, jamais donné dans aucun dictionnaire napolitain-italien.

https://www.italie-infos.fr/poesie-en-musique/chap34/chap34.htm

Marzo: nu poco chiove
e n’atu ppoco stracqua…
Torna a chiovere, schiove…
ride ‘o sole cu ll’acqua.

 


Mo nu cielo celeste,
mo n’aria cupa e nera…
Mo, d’ ‘o vierno, ‘e ttempeste,
mo, n’aria ‘e primmavera…
Marzo: nu poco chiove
e n’atu ppoco stracqua…

 

N’auciello freddigliuso,
aspetta ch’esce ‘o sole…
‘Ncopp’ ‘o tturreno ‘nfuso,
suspirano ‘e vviole…

 

Catarí’, che vuó’ cchiù?
‘Ntiénneme core mio:
Marzo, tu ‘o ssaje, si’ tu…
e st’auciello, songh’io…
Marzo, tu ‘o ssaje, si’ tu…
e st’auciello, songh’io…

Mars  : il pleut un peu
puis ça s’arrête un peu…
Il recommence à pleuvoir, et à ne plus pleuvoir…
Le soleil rit avec l’eau

 

Tantôt un ciel bleu
tantôt un air sombre et noir…
Tantôt l’hiver et les tempêtes,
tantôt un air de printemps
Mars  : il pleut un peu
puis ça s’arrête un peu…

 

Un oiseau qui a froid
attend que sorte le soleil…
Sur le terrain mouillé,
soupirent les violettes…

 

Catherine, que veux-tu d’autre  ?
comprends-moi, mon cœur  :
Mars, tu le sais, c’est toi…
et cet oiseau c’est moi…
Mars, tu le sais, c’est toi…
et cet oiseau c’est moi…